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Continuant sur sa lancée après Young
lesbian love, le producteur-réalisateur anglais
Viv Thomas se lance dans un projet plus ambitieux avec Pink
Velvet qu'il tente de construire comme un film avec un scénario
(enfin il essaye en tout cas).
Cette vidéo s'adresse à une niche bien spécifique
de voyeurs. D'abord, ceux qui aiment les films entre filles
(dont votre serviteur en fait partie) mais plus spécifiquement
à ceux qui aiment le côté romantique.
Les amateurs de gonzo pur et dur feront l'impasse sur Pink
Velvet. Vous n'avez jamais eu cette frustration en regardant
un film érotique en se disant que ça aurait
été mieux si le réalisateur avait pu
y intégrér des scènes hard (vous me direz
ce ne serait plus un film érotique) ? Pink Velvet est
la réponse à la frontière de ces deux
genres avec des nanas qui ne sont pas obligées de simuler
les orgasmes. Tourné à Budapest en plein hiver
avec à peu près le même casting que son
film précédent, il diffère déjà
par sa longueur (plus de deux heures et demi). C'est parce
que le réalisateur essaye d'instaurer une atmosphère
plutôt que d'enchaîner les scènes hard.
Finalement c'est plutôt une bouffée d'oxygène
quand on voit à longueur de temps des hardeurs baiser
leurs partenaires. Tendresse est le maître mot
dans ce film sous titré l'innocence de l'amour lesbien
et c'est bien d'amour qu'il s'agit, de séduction,
à aucun moment vous ne verrez de la vulgarité.
Ca me rappelle un peu l'esprit de la série 100% girls
de Hustler "Hot showers" mais en mieux déjà
par son casting. Les filles sont toutes sans exception des
bombes atomiques à commencer par la blonde Jo qui rappelle
un peu Sylvia Saint à ses débuts. Elle respire
l'innocence, la candeur, voire de la timidité quand
ses partenaires l'embrassent. Dans cette vidéo, elle
est une étudiante qui cherche un logement sur la capitale
et elle atterrit dans une pension tenue par une femme mure
(Lisa, une belle brune très classe, très BCBG)
qui va la séduire. Elle y habite avec sa fille (Katie)
qui suit les traces de sa mère en lutinant les jolies
pensionnaires. Le film est long parce que le réalisateur
insiste sur les préliminaires, les filles s'embrassent
avec naturel, douceur. Leur complicité se retrouve
d'ailleurs dans le making of. Il y a notamment un moment où
le caméraman surprend Jo embrassant une de ses partenaires
dans la cuisine pendant une pause qui est des plus beaux moments
de ce DVD. Il n'y a quasiment pas de jouets utilisés,
un autre bon point. Vous me direz, il doit bien y avoir un
petit bémol à ce tableau idylique. Juste un
petit, pour une raison qui m'échappe, le producteur
a décidé que le film devait se tourner en anglais
et comme c'est shooté en son direct contrairement à
Private ou Dorcel qui double systématiquement, on sent
que les filles ne sont pas très à l'aise avec
la langue de Shakespeare. Il suffit de voir le bêtisier
avec les innombrables fois où elles s'emmêlent
dans leurs lignes de dialogue. Viv Thomas explique ce choix
plutôt que de sous titrer les dialogues en hongrois,
par le fait que la vidéo est d'abord destiné
au marché brittanique. Ceci dit on arrive quand même
à suivre l'intrigue, ce n'est pas du Woody Allen. La
vidéo a suscité tellement d'engouement qu'une
suite est en préparation toujours avec le belle Jo
comme héroïne principale.
Le DVD comprend un bêtisier, un making of, des bandes
annonces et une galerie photo.
Note: 5/5
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