En 2001, VCA annonçait un véritable
coup marketing: le retour de la reine Ginger Lynn devant les
caméras. La belle qui avait quitté le porno
pour continuer une carrière dans le cinéma traditionnel,
signait pour trois films dont le premier était Déchirée
sous la direction de Veronica Hart, une ancienne hardeuse
des années soixante dix reconvertie dans la production
et la réalisation. Non seulement elle immortaliserait
le retour de Ginger mais elle avait réussi à
réunir quelques anciennes gloires du X des années
70 et 80 comme Sharon Mitchell dans de courtes apparitions
comme un hommage à l'âge d'or du porno.
Ginger est Candice, une actrice de soap TV qui se comporte
une diva, virant ses partenaires masculins après les
avoir consommé telle une mante religieuse (On a droit
à un quatuor dès le début du film où
notre héroïne vêtue d'une combinaison de
latex est prise contre un filet avec une double pénétration
comme point culminant prouvant qu'elle n'a rien perdu de ses
capacités malgré les années). Ses deux
meilleurs amis sont Charlie (Devin Wolff) dentiste de son
état qui a fort à faire avec sa clientèle
féminine dont les problèmes se situeraient plutôt
en dessous de la ceinture qu'au niveau dentaire et ce n'est
pas avec sa fraiseuse qu'il va les perforer et, Patty (la
très excitante Chloe) lesbienne jusqu'au bout des ongles
qui n'hésite pas à séduire la petite
stagiaire (Mia Smiles) incarnation vivante de l'imaginaire
érotique japonais, habillée de sa jupe plissée
et de ses socquettes blanches. Ginger est partagée
entre son amour pour Charlie et une attirance trouble pour
Patty (d'où le titre) quand elle n'est pas plongée
dans ses rêveries érotiques dont le meilleur
moment est un vol long courrier où lorsque les lumières
s'éteignent, elle se caresse sous les yeux éberlués
de son voisin (l'étalon noir Sean Michaels) avant de
lui faire l'offrande de sa bouche puis de sollciter des services
de l'hotesse de l'air (Juli Ashton) dont le professionalisme
va jusqu'à l'aider à lui mettre un plug entre
les fesses. Ah si nos voyages pouvaient être aussi agréables
:-) Une autre saynete à voir est celle où Charlie
après une nuit de beuverie se trompe de chambre et
tombe ivre mort dans celle d'un couple dont l'épouse
(Kylie Ireland) va ranimer les ardeurs avec le mari dormant
juste à côté.
Ce film réalisé par une femme (phénomène
assez rare pour le signaler) met en scène des situations
excitantes sans jamais verser dans la vulgarité. Ici
les femmes mènent le jeu, elles ne sont pas que des
objets de plaisir livrées en pature au voyeurisme du
consommateur mâle. Veronica Hart a su aussi mettre en
valeur la beauté de sa star qui à part quelques
rides sur le visage a su garder le même corps qui a
fait fantasmer des millions d'hommes il y a ving ans et ce
n'est pas un faux come back puisqu'elle a pas moins de cinq
scènes hard dans ce film dont le client n'est pas lésé.
Elle a aussi à l'aise dans les scènes de dialogue
comme dans les moments chauds où ses fellations sont
toujours aussi explosives prouvant que le talent n'est pas
l'apanage de la jeunesse dans ce milieu. Elle est et reste
la star qu'on a toujours connu. La réalisatrice a réussi
le pari de faire coexister l'ancienne et la nouvelle génération
du hard sur une même pellicule et ce n'était
pas gagné d'avance.
Note: 5/5 porno chic qui a su soigner le fond sans délaisser
la forme, servi par un casting impeccable. Si VMD réussit
à nous livrer des produits d'aussi bonne qualité,
je suis client.
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