Avec Rocco Siffredi, Mario Salieri est sans
doute le réalisateur italien le plus
connu hors de son pays et pourtant rien ne prédisposait
ce grand gaillard au physique de pâtre
grec à embrasser le métier du
X. Une formation en marketing en poche, il ne
se voit pas végéter dans une entreprise.
Sa véritable passion est la pornographie
et ses modèles sont les gros budgets
tournés en 35 mm qui firent la l'âge
d'or du X dans les années 70 et 80. Ils
admirent les oeuvres d'Alan Vydra et de Gérard
Kikoine. L'industrie du X n'en est qu'à
des balbutiements dans son pays alors il décide
de partir à Amsterdam pour tourner son
premier film, là où on peut produire
pour des coûts raisonables. Il fait un
film "amateur" qu'il distribue ensuite
en Italie. Il apprend sur le tas tous les aspects
techniques allant du montage à la mise
en scène, tout en essayant d'imposer
le style Salieri. Il l'avoue lui même
qu'il s'est inspiré du cinéma
néo réaliste italien pour raconter
ses histoires. On peut voir plusieurs niveaux
de vision dans ses films. Ce ne sont pas uniquement
des successions de scènes hard, il y
a aussi sa critique des travers de la société
italienne comme la corruption du monde politique
ou la Mafia (dont la série Concetta Licata
est une de ses oeuvre les plus représentatives)
On peut cependant dégager une constante
dans tous ses films, c'est la place des femmes.
Elles sont en général des victimes,
subissant passivement les outrages des mâles.
Est ce là son côté macho
italien ?
Plusieurs fois récompensés dans
divers festivals, il gagne notamment le Hot
d'or 2001 à Cannes pour Stavros.
NINFA 2003 du meilleur film et meilleur scénario
pour la Dolce vita.
Il est marié avec la réalisatrice
Nicky Ranieri dont il produit les films.
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