Le réalisateur Andrew Blake est un cas
à part dans le porno business. En fait
on ne pourrait même pas le classer comme
un pornographe tant les films qu'il livre, sont
d'une qualité visuelle sans égale
dans le métier et mettent l'accent sur
l'érotisme plutôt que l'étalage
de coïts. A mi chemin entre les films Playboy
(pour lesquel il réalise souvent) pour
la mise en scène léchée
et ceux de Michael Ninn pour le côté
fétichiste, il entre avec trombe dans
le monde du X avec son premier film en 1989
pour Caballero, Night trips (des
choses dans la nuit chez VMD) qui détonne
avec l'habituelle production cheap qui pullule
à l'époque. Le succès est
immédiat. Film tourné en 16 mm,
aucun dialogue, une photo superbe et des femmes
à la plastique irréprochable seront
sa marque de fabrique. Tourné comme des
vidéo clips, il prend un soin particulier
aux décors, aux costumes (souvent tendance
fétichiste avec talons aiguilles, corsets
et combinaisons de latex). Les plus belles hardeuses
défilent dans ses productions, parmi
lesquelles Zara White,
Raven, Janine Lindemulder,
Ashlyn Gere,
Raquel Darrian ou Léa Martini.
1993, il prend ses distances avec le X et tourne
des téléfilms softcore. Il revient
en 1996 avec Unleashed
qu'il distribue via la société
qu'il crée Studio A. Il établit
un rythme de trois films par an et gère
son site web. Plusieurs fois nominé aux
AVN awards, il est sans conteste l'initiateur
du mouvement porno chic.
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